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Page 4 sur 8 De la première scission à 1940- 1920 : Le 8 janvier, inauguration du Conseil Économique et Social (initiative de la CGT). Du 25 au 29 février, le Parti Socialiste tient congrès à Strasbourg et se retire de la 2e internationale. 12 mars, vote de la loi relative au droit syndical. Le 1er mai : la CGT décide la grève générale. En 15 jours on compte 1,5 millions de grévistes. Le 22 mai, reprise du travail. La grève des cheminots pour la nationalisation des chemins de fer sera un échec. Suite à ce mouvement, la 11e chambre du tribunal correctionnel ordonnera même le 13 janvier 1921 la dissolution de la CGT, sanction qui ne sera jamais appliquée. Contrecoup des échecs (et de certains acquis sociaux ?), les effectifs repassent à 700 000. En mai, la CGT reçoit l'adhésion de la Fédération des Employés de l'État.
- 1921 : Au Congrès de Tours de la SFIO (1920), scission entre les réformistes et les révolutionnaires. Le congrès de Lille en juillet évite la scission dans le syndicat, où majoritaires et minoritaires sont au coude à coude, mais la division est consommée en décembre. Suite à l'exclusion de la fédération des cheminots, les révolutionnaires quittent la CGT, et créent la CGTU (Confédération Générale du Travail Unitaire), proche du PCF. Naissance du journal « Le Peuple », organe officiel de la CGT.
- 1922 : Lors de son premier congrès, du 25 juin au 1er juillet à Saint-Etienne, la CGTU décide de rallier l'Internationale syndicale rouge. Elle combat le taylorisme, alors en plein essor. La CGTU compte alors environ 250 000 membres, nettement moins que l'autre CGT.
- 1924 : Les très minoritaires syndicalistes-révolutionnaires, qui dirigeaient notamment l'union départementale du Rhône, quittent la CGTU et fondent la CGT-SR.
- 1925 : La CGTU revendique deux semaines de congés payés à son congrès de 1925. Pierre Monatte fonde La Révolution prolétarienne, où il appelle à la réunification de la CGT.
- 1927 : Départ de la Fédération des Employés de l'État, qui avait adhéré en mai 1920.
- 1930 : Vote définitif de la loi sur les assurances sociales le 30 avril, qui entre en application le 30 juin, après dix années de débats, durant lesquels la CGTU les a dénoncées, alors que la CGT les a soutenues. Une double cotisation, patronale et salariale, abondée par l'État, obligatoire pour les salariés gagnant plus de 15 000 francs par an finance ces assurances. Au-delà de la maladie, les assurances sociales couvrent aussi les champs de la vieillesse, de l'invalidité prématurée et du chômage involontaire.
- Le 30 novembre, mise en place de la "commission des 22" en vue de la réunification de la CGT : l'échec est patent fin 1932.
- 1931 :
- Benoît Frachon devient secrétaire général de la CGTU.
- Progression du chômage qui atteint déjà 450 000 personnes en 1931 et s'élévera à 860 000 en 1936.
- 1932 : Après une progression à la fin des années 20 à 300 000 adhérents, la CGTU retombe à 258 000 en 1932. La CGT connaît une évolution parallèle; elle compte 490 000 adhérents en 1921 comme en 1933, après avoir eu également une progression éphémère à la fin des années 20. Dans la période peu revendicative entre 1924 et 1934, environ 50% des conflits se terminent de manière infructueuse.
- 1933 : L'accession au pouvoir d'Adolf Hitler en Allemagne révèle la faillite de la stratégie de lutte contre la social-démocratie du Komintern.
- 1934 - 1935 : En riposte à l'émeute du 6 février, un appel à la grève générale « contre le fascisme » à l'initiative de la CGT et de la CGTU pour le 12 février donne lieu à une convergence des deux cortèges place de la Nation. Le 30 mai, Maurice Thorez donne son aval à un rapprochement des deux CGT. Le 9 octobre débutent des discussions en vue de la réunification, qui aboutiront le 14 juillet 1935 à un programme de Front Populaire. Deux congrès séparés simultanés du 24 octobre au 27 octobre donnent leur aval à la réunification.
- 1936 :
- Réunification de la CGT et de la CGTU lors du congrès de Toulouse (2 mars-5 mars); les confédérés dominent largement la nouvelle CGT. L'adhésion à la FSI est votée par 5500 mandats contre 2500. Les ex-unitaires ne contrôlent que sept unions départementales.
- Le 26 mai une vague de grèves marquée par des occupations d'usines démarre au Havre et s'étend comme une traînée de poudre partout en France, contrairement aux mouvements infructueux de 1906 et 1919-1920. Le 7 juin, sont signés les Accords de Matignon, entre la CGT et le Patronat. Les 11 et 12 juin sont votées les lois sociales sur l'extension des Conventions collectives, l'institution de délégués d'atelier, le relèvement des salaire]]s, 15 jours de congés payés et la semaine des 40 heures.
- 1937 : La CGT a quadruplé son audience et compte 4 millions d'adhérents. Le rapport de force interne s'est modifié en faveur des ex-unitaires. La fédération de la métallurgie d'Ambroise Croizat est ainsi passée à 750 000 adhérents. Développement des œuvres sociales gérées par la CGT.
- 1938 :
- Les Accords de Munich suscitent la polémique entre les différentes tendances de la CGT. Ils sont défendus par la tendance Syndicats (20% de la CGT) dirigée par René Belin, quand les ex-unitaires les dénoncent. Le centre de Léon Jouhaux, Louis Saillant et Robert Bothereau s'allie avec les ex-unitaires (proches du PCF).
- Echec de la grève contre les décrets-lois de Paul Reynaud du 12 novembre qui instaurent la semaine de six jours. Mal préparée après le congrès de Nantes, la grève de la fin du mois est un échec. 15 000 militants sont licenciés et la CGT perd un quart de ses effectifs, qui restent néanmoins élevés à 2 millions et demi d'adhérents.
- 1939 : Le 23 août, le pacte germano-soviétique entre Ribbentrop et Molotov sème la consternation dans la CGT et exacerbe les tensions contre les communistes. Début de la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre. Le 18 septembre, le Bureau confédéral de la CGT vote une déclaration excluant les militants qui refusent de condamner le pacte germano-soviétique. Cette décision est approuvée par la Commission Administrative de la CGT le 25 septembre, ce qui a pour effet d'exclure les communistes de la CGT. Plus de 600 syndicats sont dissous et de nombreux militants et dirigeants exclus sont arrêtés. Ceux qui ne sont pas arrêtés, ni mobilisés, entreront dans la clandestinité.
- 1940 :
- La CGT ne compte plus que 500 000 adhérents quand le gouvernement fait voter, peu avant sa chute, les 60 heures de travail par semaine.
- Le 16 août, le gouvernement de Vichy dissout les centrales syndicales ouvrières et patronales, dont la CGT; les fédérations peuvent cependant théoriquement continuer leur action. Le 9 octobre, René Belin, devenu ministre collaborateur institue la Charte du travail. Le 15 octobre, douze dirigeants syndicalistes, dont trois de la CFTC rendent public un texte opposé connu comme le Manifeste des Douze.
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Dernière mise à jour : ( 26-04-2009 )
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